L'initiative de sortie de la crise socio-économique de Ayachi Hammami
L'avocat et activiste politique Ayachi Hammami a exposé, lors de son passage dans l'émission Midi Show de ce mardi 5 mars 2024, l'initiative qu'il propose pour surmonter la crise économique et sociale, à travers le prochaine élection présidentielle.
Hamami a ainsi souligné que "connaître des revers dans l'histoire des peuples n'est pas une honte, la véritable honte réside dans l'incapacité à se redresser", mettant ainsi en lumière la nécessité d'entreprendre de véritables réformes.
En conséquence, Ayachi Hamami suggère d'adopter une approche méthodique et dynamique à travers des débats, suivie d'un parcours militant complet qui aboutirait, après quelques mois, à une décision, quant à la participation ou au boycott des élections présidentielles.
Selon lui, le point de départ consiste à former un premier groupe chargé de formuler un programme comprenant un plan urgent de sauvetage de l'économie. Un deuxième apporterait une lecture critique rigoureuse du parcours suivi par l'élite tunisienne, depuis la révolution du 14 janvier jusqu'au 25 juillet 2021. "Ces équipes de travail seront constituées de personnalités publiques crédibles", a-t-il indiqué.
Cela débouchera sur un texte dont la discussion et la publication seraient ouvertes au grand public. Tous les intervenants dans cette initiative l'adopteraient, et toute personne s'engageant dans cette lecture critique, serait automatiquement impliquée dans la deuxième phase de l'initiative.
Ayachi Hamami a ajouté que "la première phase est donc fondamentalement méthodologique, ouvrant la porte à un débat pour une interaction positive... "Même si nous optons pour la participation à la présidentielle, je ne suis pas du tout intéressé par la candidature. Mon rôle, après le lancement de cette initiative, est de veiller à faire valoir le processus démocratique qu'elle créera... Je me contenterai d'un rôle d'activiste dans cette initiative et si candidat y a, je me limiterai à être membre de sa campagne électorale", a-t-il affirmé
L'intervenant a, par ailleurs, estimé que "la Constitution de 2014 demeure amendable, et si la dynamique l'impose, le recours à une nouvelle pourrait être la solution. "Cependant, le principe de base est de refuser la Constitution de 2022, car elle a instauré un régime présidentiel, conférant un pouvoir absolu à une seule personne, ce qui n'est pas approprié pour l'État tunisien et son peuple".
Dans ce contexte, l'invité de "Midi Show" a estimé que "l'opposition et le pouvoir sont tous deux en marge de la population", considérant également que mouvement Ennahdha, qui était le premier parti en Tunisie, après la révolution et qui a été soit au pouvoir, soit allié dans le gouvernement, n'a pas été à la hauteur, après des années de dictature.